La newsletter qui bouscule la France par Richard Werly |
|
|
De François Bayrou à Jean-Marie Le Pen, la France d’hier est de retour
François Bayrou aime sa ville de Pau, dont il a décidé de rester maire. Ses origines paysannes béarnaises sont toujours mises en avant. C’est donc un Premier ministre enraciné dans son terroir du sud-ouest, biographe du bon roi Henri IV, qui se présente ce mardi 14 janvier devant le Parlement pour sa «déclaration de politique générale», dont l’objectif se résume à un mot: budget. Pas d’autre objectif dans la ligne de mire du Premier ministre français que son futur projet de loi de finances rectificative. La France doit faire ses comptes, et l’on sait par avance qu’ils ne seront pas bons. Alors que faire? Rien. Sauf, peut-être, lâcher symboliquement sur l’âge de la retraite pour amadouer les socialistes. Le pays, de toute façon, est parti pour rester immobile jusqu’en 2027.
Immobile. Figée. Surannée. Ces mots me sont aussi venus en tête en lisant les portraits du Breton Jean-Marie Le Pen, alias «le Menhir», inhumé le 11 janvier à La Trinité-sur-Mer. Une messe d’hommage sera d’ailleurs célébrée à Paris, jeudi 16 janvier, pour celui qui incarna l’extrême droite politique pendant un demi-siècle. Qu’en retenir? Le retour du passé. L’Algérie française. Le bon temps des colonies. La détestation de ce qu’est devenue la République. L’éloge de la terre qui, elle, «ne ment pas» (comme aimait le dire le Maréchal Pétain). Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j’ai l’impression que le temps est en train de s’arrêter dans l’hexagone, jusqu’à la prochaine présidentielle.
Et si la France de 2025 résistait avec ce qu’elle sait faire de mieux (et ce qui lui cause le plus de tort): l’immobilisme?
Bonne lecture, et n’oubliez pas le «Vert galant»!
(Pour débattre: richard.werly@ringier.ch) |
|
|
| Décédé mardi 7 janvier, le patriarche de l'extrême-droite française Jean-Marie Le Pen appartenait à cette génération admirative du mythe patriotique suisse, mais aussi habituée à profiter des secrets financiers helvétiques. |
|
|
| Dix ans. Alors que Paris et la France ont salué la mémoire des massacres de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, les 7 et 9 janvier 2015, la menace terroriste islamiste demeure. Entre autres, en provenance de Syrie. Décryptage. |
|
|
| Nicolas Sarkozy a-t-il bénéficié de l'argent libyen du Colonel Kadhafi pour se faire élire président de la République française en 2007? C'est la question à laquelle doivent répondre les magistrats du Tribunal correctionnel de Paris dans le procès ouvert le 6 janvier. |
|
|
| 2025 sera l'année du milliardaire américain Elon Musk. Un génie? Un danger public? Un allié si indispensable que Donald Trump pourrait bien vouloir s'en détacher rapidement? Blick est allé sur ses traces au Texas. Où ses fans se pressent autour de sa base spatiale. |
|
|
64 ans, l’obstacle au paradis |
Je le répète lorsque les médias français m’invitent à en débattre: vu de Suisse, Emmanuel Macron ferait bien de proposer à ses concitoyens un référendum sur l’âge légal de départ à la retraite. 64 ans? 65 ans? Ou bien le retour aux 62 ans qui étaient la règle avant la réforme controversée entrée en vigueur en avril 2023? Enfin, la France se trouverait obligée de faire face aux dures réalités démographiques, sociales et financières. Les défenseurs de la réforme (justifiée) du système de retraite tricolore par répartition – les actifs cotisent pour les partants – seraient forcés d’expliquer clairement l’enjeu pour le pays. Les chiffres seraient sur la table. Avouez que la leçon économique serait salutaire!
|
Sauf que tout le monde rigole, à Paris, de ma proposition. Imaginer que les Français voteraient pour un report raisonnable de l’âge de départ à la retraite? Impensable. On ne votera jamais, dans ce pays, pour dresser un obstacle sur le chemin du paradis. Je remballe donc mes arguments, même si le président lui-même a relancé l’idée de votations populaires dans ses vœux 2025. La retraite est bien le paradis «Made in France». Plus d’employeur. Plus d’horaires de travail. Plus d’obligation à produire. Les Helvètes ne comprendront décidément jamais la République.
|
|
|
| SUR FRANCE INFO, ALGER VS MACRON |
|
|
| AU NOUVEL ESPRIT PUBLIC, LA SAGA LE PEN |
|
|
| SUR TV5, LES CHANCES DE BAYROU |
|
|
| SUR FRANCE CULTURE, LA SUISSE ET LE PEN |
|
|
Xavier Niel, l’anti Elon Musk |
J’ai rencontré une fois Xavier Niel pour un entretien sur l’état de la France. C’était au printemps 2017, juste avant l’inauguration de Station F, son incubateur parisien de start-up, dans l’ancienne Halle Freyssinet, proche de la gare d’Austerlitz. Je donne ces précisions parce que l’événement fut symbolique. Emmanuel Macron venait d’accéder à l’Élysée. Or dès ses premières phrases, prononcées lors de l’ouverture de Station F, le nouveau président français avait créé la polémique, parlant «des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien». La disruption, déjà, rimait avec mépris social. Résultat: un an plus tard, les «gilets jaunes» prenaient les ronds-points d’assaut.
Logique, donc, d’écouter ce que le champion français du numérique pense du pays aujourd’hui, et de se pencher sur son dernier livre d’entretiens «Une sacrée envie de foutre le bordel» (Ed. Flammarion). Macron? La déception est patente, même si l’intéressé retient ses coups. La Silicon Valley? Niel, l’ex-gamin de Créteil (une banlieue populaire du sud de Paris) a toujours redouté la folle spéculation financière qui s’est emparée de la Tech. Le fisc et la justice, avec laquelle il a eu maille à partir? Il en a retenu la nécessité de combattre les folies de l’Etat, sans chercher à le mettre à bas ou à le décapiter.
J’ai compris, au fil des pages de cette «sacrée envie», pourquoi Xavier Niel, 57 ans, ne sera jamais Elon Musk, 53 ans. Il n’est pas né dans une Afrique du Sud de l’apartheid, ou seule la loi du plus fort permettait aux Blancs de se maintenir au pouvoir. Il n’est pas ivre de ses propres paroles. Il a le respect des élites (son épouse n’est autre que la fille du géant du luxe Bernard Arnault). Il est républicain, pas libertarien. Et surtout, il ne voit pas – du moins dans son livre – la société seulement comme un marché. Je me demande pourquoi la Commission européenne, moquée par le propriétaire du réseau social X, ne lui demande pas son avis sur la meilleure manière de contrer le duo Trump-Musk.
|
|
|
| «Une sacrée envie de foutre le bordel» Xavier Niel et Jean-Louis Missika (Ed. Flammarion) |
|
|
PARTAGEZ CETTE NEWSLETTER! |
Merci de me lire! Vous aimez cette newsletter? N'hésitez pas à la recommander à vos contacts. |
|
|
On vous a partagé cette newsletter? Vous pouvez vous y abonner ici!
Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour ne pas manquer nos meilleurs contenus
Copyright © 2025 Ringier AG, All rights reserved.
Une newsletter produite par Blick Suisse romande
Ringier AG, Blick
Avenue de Rumine 20, CH-1005 Lausanne, Suisse
Vous souhaitez modifier vos abonnements aux newsletters de Blick?
Mettez à jour vos préférences ou désabonnez-vous en cliquant ici.
Vous pouvez également ouvrir la newsletter dans votre navigateur.
|
|
|
|
|
|