Dionysos et la République, l’autre épreuve olympique
C’est parti pour un été de polémiques. La cérémonie d’ouverture des JO de Paris, suivie en direct par plus d’un milliard de spectateurs, a-t-elle rempli son contrat olympique? Peut-on y voir un moment de célébration universelle, au-delà de «L’Hymne à l’amour» fomidablement chanté par Céline Dion sur la Tour Eiffel, avant que la flamme ne s’envole au-dessus du jardin des Tuileries dans sa vasque aérienne?
J’avoue qu’après un temps de réflexion, et sans rien changer aux notes que nous avons donné à Blick sur ce formidable show fluvial, la question se pose. Dionysos, le dieu grec du Vin et des Vignerons, était peut-être un choix logique pour un pays qui s’enorgueillit des meilleurs crus mondiaux. Mais la présumée confusion avec la Cène – démentie depuis par le CIO – a trop choqué pour n’être pas prise en compte. Idem pour le choix de Marie-Antoinette décapitée, chantant le refrain anti-aristocrates des «sans-culottes» aux fenêtres de la Conciergerie. Le choix de la provocation était assumé. Mais sera-t-il payant à terme, pour une France sponsorisée par les géants du luxe , qui accueille ces jours-ci de nombreuses délégations d’athlètes en provenance de pays monarchiques?
A lire sur Blick: La France doit maintenant montrer le meilleur d’elle-même
La cérémonie d’ouverture des JO est toujours une vitrine. Celle de Paris, mise en scène par Thomas Jolly, était placée sous le signe de la transgression, de l’audace et de la liberté de vivre et de créer. Avec, comme décors époustouflants, même dans le brouillard pluvieux, Paris, son fleuve et la Tour Eiffel. Une prouesse émaillée de moments forts qui resteront, comme la performance d’Aya Nakamura dansant avec la Garde Républicaine, ou la (longue) procession du cheval d’argent sur la Seine.
La France a l’habitude d’étonner, de surprendre, de séduire et de bouleverser ceux qui la fréquentent et l’observent. Jusqu’à les énerver parfois. Ce contrat-là, olympique ou pas, était en tout cas fidèle à sa devise: Liberté, Égalité, Fraternité!
Bonne lecture, avec «L'hymne à l'amour»
(Pour débattre: richard.werly@ringier.ch) |
|
|
L'ART OLYMPIQUE? C'EST UN SUISSE QUI L'A FAIT RENAITRE! |
|
|
| PARIS, VERSION HELVÉTIQUE |
|
|
Depuis 1896, un olympisme très politique |
Pascal Ory est historien, membre de l’Académie française et passionné de la Suisse, dont il aime disséquer le modèle démocratique. Quel meilleur interlocuteur, donc, pour raconter aux lecteurs de Blick l’autre versant de l’olympisme. Car les JO, dès 1896, ont toujours été très politiques. Le baron Pierre de Coubertin, père des jeux modernes, en était l’incarnation, lui qui préféra Lausanne à paris, en pleine première guerre mondiale, pour installer le CIO, le Comité international olympique toujours basé sur les bords du Léman.
A lire sur Blick: Comment de Coubertin a réinventé les Jeux (avec un peintre Vaudois) |
Quel bonheur, pour Blick d’accueillir cette plume et ce talent. Comme nous, Pascal Ory aime raconter la France sous tous ces angles. Sans a priori. Avec pour seuls repères les faits et les époques. Savez-vous qui était Alice Milliat, dont la statue a émergé de la Seine aux côtés de celle de Simone Veil lors de la cérémonie d’ouverture des JO? Connaissez-vous le nom d’Alain Mimoun, ce marathonien franco-algérien qui incarnait toutes les France? Il faut lire ces «Histoires olympiques». Elle montre, comme Républick s’efforce de le faire chaque mardi, que l’on peut parler de toute la France à tous les lecteurs. Des chroniques à conserver, et à partager!
|
|
|
| SUR FRANCE 24, PARIS BILINGUE |
Blick était l’invité matinal de France 24 en français, puis en anglais, au lendemain de la cérémonie d’ouverture des JO. Paris sera toujours paris? Et oui. La preuve… |
|
|
|
Coup de chapeau à la chaîne francophone qui, sur ses écrans et son site web, fait vivre les JO aux monde entier. Avec une diffusion en intégralité des JO pour l’Afrique. |
|
|
| SUR LCI, L’INFO OLYMPIQUE |
Blick était sur le plateau de LCI pour commenter les risques sécuritaires liés aux JO de Paris, après les sabotages des voies ferrées. Portrait d’une France sous tension. |
|
|
| L'OLYMPISME, SPECTACLE DU MONDE |
Ne vous y trompez pas: les Jeux olympiques n’ont jamais été seulement une affaire de sport. Ils ne l’étaient déjà pas sous l’Antiquité, lorsque les cités grecques, qui se faisaient la guerre, cessaient leurs hostilités pour continuer de combattre par athlètes interposés. |
|
|
Athènes, Sparte, Corinthe, respectaient alors la «trêve olympique» pour se battre par lancer de disques ou de javelots interposés. Or c’est cette même histoire, celle d’une compétition sportive éminemment politique, que nous raconte le formidable catalogue de l’exposition «Olympisme, une histoire du monde» (Ed. Martinière), que nous recommandons de visiter à tous ceux qui se rendent à Paris pour les JO qui s’ouvrent ce vendredi 26 juillet.
Le rôle du Suisse Émile Gilliéron L’historien Pascal Blanchard, connu pour ses travaux sur la colonisation et les diasporas, est au cœur de cet ouvrage richement illustré de près de 600 pages. Et franchement, ce voyage-là est passionnant. Prenez 1924, il y a un siècle, lorsque les Jeux modernes créés par Pierre de Coubertin reviennent à Paris après les premiers JO de 1900, en marge de l’exposition universelle dans la capitale française.
En France, des JO pour «se relever»
La France doit alors, écrit Blanchard, «prouver qu’elle est capable de se relever de la Grande Guerre et d’assurer son rang de nation victorieuse». Le Comité international olympique, basé à Lausanne, est alors encore présidé par De Coubertin, dont l’associé artistique est un peintre suisse, Émile Gilliéron, auteur de l’affiche des premiers jeux contemporains de 1896 et concepteur de toutes les médailles...
La suite sur Blick: Aux Jeux olympiques, le sport cache bien d'autres choses «Olympisme, une histoire du monde» (Ed de la Martinière) Ouvrage collectif de l’exposition au Palais de la Porte Dorée à Paris |
Aidez-moi à faire connaître Républick!
Cette newsletter a besoin de vous. Si vous l’appréciez, transférez-la à vos contacts et aidez-moi à la faire connaitre! L'inscription est gratuite. Et c’est qualité suisse (du moins, on l’espère!) |
|
|
Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour ne pas manquer nos meilleurs contenus
Copyright © 2024 Ringier AG, All rights reserved.
Une newsletter produite par Blick Suisse romande
Ringier AG, Blick
Avenue de Rumine 20, CH-1005 Lausanne, Suisse
Vous souhaitez modifier vos abonnements aux newsletters de Blick?
Mettez à jour vos préférences ou désabonnez-vous en cliquant ici.
Vous pouvez également ouvrir la newsletter dans votre navigateur.
|
|
|
|
|
|